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 Infrastructure - La chronique de Christophe Bardy

L'ouverture du PC : le cauchemar de Microsoft et de Vista…

J'ai récemment pu observer un ami s'arracher les cheveux en essayant d'installer puis d'utiliser Windows Vista sur une machine de dernière génération. Pendant près de 2 jours, le nouvel OS a tout simplement refusé de s'installer, butant obstinément sur la reconnaissance des périphériques de la machine. Le coupable : une carte de mémoire Flash ReadyBoost, cette nouvelle génération de cartes flash soutenue par Microsoft comme un moyen d'améliorer les performances de Windows Vista sans avoir à ouvrir la machine pour installer une barrette de mémoire. L'installation a finalement repris qu'une fois la carte ReadyBoost retirée ….

L'ironie veut qu'une technologie Microsoft soit venue en échec d'une autre technologie de la marque. Mais elle n'est que la traduction anecdotique d'un phénomène inquiétant. Plate-forme ouverte, le PC est à bout de souffle à force de bricolages, de subtiles évolutions et améliorations. Contrairement à ce que disent les constructeurs, les machines les plus récentes ne sont pas des Ferrari, mais ressemblent plus à des 2 CV transformées en dragster à force de travail d'un garagiste mexicain givré de la banlieue de Los Angeles.

Le PC : Nouveau monstre de Frankenstein

En voulant préserver à tout prix la compatibilité avec l'existant sans oser refondre en profondeur l'architecture du PC, Intel, Microsoft et les fabricants de PC ont créé un nouveau monstre de Frankenstein, qui fait cohabiter technologies de dernière génération et les oripeaux du PC à l'ancienne (gestion des IRQ, concept de Bios antédiluvien…). Et comme si cela ne suffisait pas, Windows doit gérer des milliards de combinaisons de composants (chipset, cartes graphiques, bios, cartes son…) d'origine et de qualité très variées et orchestrer leur fonctionnement pour obtenir quelque chose de fonctionnel. Demander la perfection serait illusoire : Que le PC fonctionne dans ces conditions est déjà un miracle…

D'une certaine façon Microsoft aurait beaucoup à apprendre d'Apple. Les nouveaux Mac Intel sont ce que devrait être un PC moderne. Ils n'ont pas de BIOS (Apple a adopté les nouveaux firmware EFI) et du fait du contrôle draconien que s'impose Apple, la combinatoire de composants que doit gérer Mac OS X est limitée. Résultat, l'installation ou la mise à jour d'un Mac Intel se fait en un tournemain, y compris avec les bêtas de Leopard. Bien sûr le prix à payer pour cette stabilité est qu'Apple exerce un contrôle total(itaire ?) sur la plate-forme matérielle. J'ai toutefois appris à considérer que ce n'est pas une mauvaise chose. Comme de ma voiture, j'attend de mon ordinateur qu'il fonctionne sans souci. Et que je sache, je n'ai jamais demandé à mon garagiste de me fournir une voiture "ouverte".

Il ne tient qu'à Microsoft d'en faire autant. A l'origine, Vista ne devait accepter que les pilotes signés et certifiés et abandonner le Bios pour l'EFI. En renonçant à cette ambition (du moins dans le monde 32 bit) , Microsoft s'est encore une fois tiré une balle dans le pied. Pas sûr que la plaie se referme de sitôt…

janvier 22, 2007 dans Apple/Macintosh, Postes clients | Permalink | Commentaires (7) | TrackBack

De l'iPhone et de l'innovation (la vraie…)

Interrogé sur la menace que pourrait constituer pour Nokia l'iPhone, le nouveau téléphone mobile d'Apple, un porte-parole du fabricant finlandais a rapidement relégué le terminal de la firme à la pomme au rang de dinosaure : "il n'est même pas 3G" a ainsi commenté le Finlandais…

La réponse illustre bien la mentalité de l'industrie de la téléphonie mobile pour laquelle la bataille de l'innovation s'est pour l'essentiel résumée à une course aux performances et au fonctionnalités aux cours des dernières années. Certes la 3G, la vidéo, la gestion de la présence sont des améliorations techniques importantes. Le problème c'est qu'en mettant l'accent sur le toujours plus, les acteurs de la mobilité, et singulièrement, les fabricants de terminaux ont délaissé l'ergonomie.

Il n'en fallait pas plus pour ouvrir une brèche à Apple. Fidèle à la réputation de la marque en termes d'interface, l'iPhone a de quoi faire honte aux Nokia, Microsoft, Motorola et autres Samsung et ceux d'autant plus qu'il est le premier téléphone jamais produit par la firme à la pomme. Apple a en quelque sorte réalisé l'impossible : Tout d'abord, la firme a développé en interne et dans des délais record une version mobile de son OS pour processeurs ARM (à titre de rappel, il a fallu plus de 5 ans à Microsoft pour que son OS Windows Mobile devienne utilisable sur un téléphone). Ensuite, la firme à conçu une interface graphique optimisée pour terminaux nomade, baptisée Multi-touch, qui renvoie Windows Mobile et autres UIQ et Series 60 (les deux principales interfaces Symbian) à l'âge de pierre. Enfin, l'iPhone est aussi un iPod vidéo haut de gamme , un appareil photo et un terminal internet avancé, le tout pour un prix équivalent à celui d'un N91, le téléphone MP3 de Nokia.

Nul ne peut prédire si l'iPhone sera un succès commercial. Mais son lancement est dans tous les cas un pas en avant pour les utilisateurs. Il devrait en effet pousser les Microsoft et Nokia de ce monde à repenser l'ergonomie des téléphones mobiles, des équipements dont nombre d'analystes prédisent qu'ils sont les ordinateurs de demain.


janvier 12, 2007 dans Actualité, Apple/Macintosh, Postes clients | Permalink | Commentaires (2) | TrackBack

Bientôt 400 000 openoffice dans l'administration française

A la une de la dernière édition du "réseau d'Ad@le", qui fait le point sur les dernières évolutions des systèmes informatiques de l'administration française, on trouve cette intéressante information : A l'horizon 2007, l'administration française devrait avoir déployé près de 400 000 postes sous OpenOffice, la suite bureautique libre développée à l'origine par Sun. Avec de tels chiffres l'administration française est sans doute le premier utilisateur mondial de la suite bureautique libre, preuve que la migration depuis Microsoft Office est possible à très grande échelle. Point supplémentaire pour hérisser le géant de Redmond, l'un des objectifs de la migration est la standardisation sur le format XML OpenDocument

juin 30, 2006 dans Actualité, Postes clients | Permalink | Commentaires (1) | TrackBack

L'Ultra 20 de Sun, un drôle de client léger...

A l'occasion du récent dossier du Monde Informatique sur le poste de travail, j'ai pu discuter avec Alan Brenner, le patron de la division systèmes clients de Sun. Son discours : le PC est une impasse, l'avenir est aux clients légers connectés. Je vois une certaine logique dans ce discours et il me paraît cohérent avec l'évolution des technologies et l'apparition d'une vaste offre de services en ligne, même si je conserve une certaine méfiance vis à vis du terminal "stupide"

Le seul problème pour Sun est que la réalité de ses actes est parfois en profonde contradiction avec la stratégie affichée, business oblige. A peine quatre jours après mon entretien avec Brenner, Sun annonçait un contrat record de fourniture de postes clients avec le ministère mexicain de l'éducation, un contrat portant sur 27 000 postes dans le cadre du projet Enciclomedia d'équipement des écoles primaires du pays. Des clients légers Sun Ray ? des PC sous Secure Global Desktop? . Non... plus prosaïquement des stations de travail Opteron Ultra 20 pour l'essentiel sous Linux et Windows ! Pour des écoliers de CM1 et CM2, on a vu plus léger...

Alan Brenner se console sans doute en pensant à la ville de Groningue qui est en phase de déploiement de près de 20000 Sun Ray (avec un objectif de 60 000 en cinq ans). Les clients légers seront utilisés par les services administratifs de la région (administrations, écoles, universités, hôpitaux, musées, librairies publiques...). Sun Secure Global Desktop (ex-Tarentella) sera lui utilisé pour fournir des applications en mode client léger sur les PC existants pendant la phase de transition...

mars 16, 2006 dans Postes clients | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack