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 Infrastructure - La chronique de Christophe Bardy

L'enterrement d'Unix n'est pas pour demain...

Les dernières études publiées par Gartner et IDC ont confirmé une tendance déjà perceptible au cours des dernières années : le marché des serveurs Unix recule peu à peu au profit des serveurs x86 sous Linux et Windows. Si l'on s'en tient aux chiffres d'IDC, les ventes de serveurs Unix ont atteint 4 Md$ au premier trimestre contre 4, 8 Md$ pour les serveurs Windows et 1,6 Md$ pour les serveurs Linux. Certains voient dans ces chiffres le signe du début de la fin pour Unix. C'est peut-être aller vite en besogne.

Tout d'abord, si les ventes de serveurs Unix s'effritent, c'est certes parce que les serveurs x86 gagnent du terrain en entrée de gamme, mais aussi parce qu'elles ont été touchées plus tôt que les autres par les phénomènes de consolidation et de virtualisation. Près de 40% des serveurs Unix utiliseraient aujourd'hui des techniques de virtualisation, contre moins de 5 % pour les serveurs x86. Si l'adoption de la virtualisation se poursuit au rythme actuel sur les serveurs x86, les ventes de ces machines pourraient elles aussi commencer à reculer, et les vendeurs de serveurs x86 déchanter.

Une autre raison de la résistance probable des serveurs Unix est qu'ils sont solidement retranchés dans les datacenters, où ils supportent les applications les plus critiques des entreprises comme les ERP, les bases de données, les grandes applications de DataWarehouse et de datamining. Et pour ces applications critiques, les directions informatiques détestent le changement. Comme les Mainframe, les serveurs Unix ont donc toutes les chances de se maintenir durablement au cœur des grands datacenter, du moins s'ils savent évoluer et s'adapter. Et justement, l'innovation reste une carte maîtresse de ces plates-formes.

En lançant son Power 6, IBM offre des performances doubles de celle des premiers Power 5 dans une enveloppe de consommation similaire. Et Big Blue ne se contente pas d'innover sur le matériel : AIX 6.1 la nouvelle mouture de son Unix saura, par exemple, déplacer une charge de travail d'un serveur à un autre de façon transparente sans arrêt de l'application. D'ici l'automne, Big Blue proposera aussi pAVE, un environnement de compatibilité basé sur la technologie de Transitive, qui permettra aux applications Linux x86 de fonctionner sans recompilation sur ses serveurs Power (L'ironie est qu'Apple utilise cette technologie en sens inverse dans Mac OS X pour assurer la compatibilité des vieilles applications PowerPC sur ses machines Intel).

Un autre spécialiste des serveurs Unix, Sun, fait lui aussi montre d'une impressionnante capacité d'innovation. Bien avant Intel et AMD, la firme a ouvert la voie des puces massivement multithreadées avec sa gamme Niagara et elle compte étendre ses efforts à ses systèmes SMP avec la future gamme Rock. Désormais Open Source, Solaris connaît quant à lui un regain d'intérêt sans précédent. Enfin, même si Itanium n'a sans doute pas tenu toutes ses promesses, HP dispose avec ses serveurs Integrity et son OS HP-UX 11v3, d'une plate-forme respectée et performante, qui devrait encore progresser en 2007 et en 2008. Autant dire que l'enterrement d'Unix n'est pas pour demain…

juin 6, 2007 dans Actualité, Serveurs | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack (0)

Virtualisation : Microsoft Viridian de plus en plus virtuel...

Depuis près de 18 mois, Microsoft n'a cessé d'élever la barre pour son environnement de virtualisation allant jusqu'à promettre récemment le support de 64 coeurs processeur et l'ajout à chaud de ressources. Le mois dernier, déjà, Microsoft a dû admettre, qu'il ne pourrait tenir ses délais et a repoussé la disponibilité de la version bêta du futur hyperviseur de Windows LongHorn, Viridian. Hier, l'éditeur de Redmond a fini par concéder, qu'il ne pourrait sortir son logiciel sans revoir considérablement à la baisse ses capacités.

Exit donc l'ajout à chaud de ressources physiques (CPU, mémoire et I/O). Exit la promesse de supporter jusqu'à 64 coeurs : Les utilisateurs devront se contenter de 16 coeurs (ce qui n'est déjà pas si mal). Plus grave, en revanche, Viridian ne permettra pas la migration à la volée de machines virtuelles d'un serveur à un autre, une fonction déjà supportée par VMWare avec VMotion et que Xen suporte aussi avec les outils d'administration adaptés. Adieu datacenters dynamiques, bonjour datacenters statiques...

Si l'on résume, Microsoft ne disposera d'aucune alternative à l'hyperviseur de VMWare et aux hyperviseurs libres avant le second semestre 2008. A cette date, il aura plus de deux ans de retard technologique sur ses concurrents, et il faudra sans doute attendre la mi-2009 pour que Viridian soit au niveau actuel des produits actuels de VMWare et des distributions Linux, qui auront sans doute évolué d'ici là. Ce sont les futurs actionnaires de VMware qui vont être contents...

En savoir plus :

Le blog de la division serveur de Microsoft

mai 11, 2007 dans Actualité, Serveurs, Virtualisation | Permalink | Commentaires (1) | TrackBack (0)

Sun prépare une refonte de ses serveurs NAS

On le pressentait depuis quelques mois, Sun devrait largement refondre son offre de serveurs NAS pour tirer parti des capacités de son OS Solaris (support d'iSCSI, système de fichier avancé ZFS) et de certains de ses systèmes, notamment le Sun Fire 4500 ("Thumper"). Lors d'une interview accordée au Monde Informatique dans ses locaux de Menlo Park, en Californie, John Fowler le patron des serveurs de la marque a confirmé que sa division avait hérité de la responsabilité des serveurs NAS de Sun.

Serveur Sun Fire 4500 “Thumper”

L'idée est de s'appuyer sur les serveurs banalisés de la marque et de les équiper d'une version de Solaris complété par une interface d'administration graphique dédiée au fonctions de stockage, à l'instar de ce que propose Microsoft avec Windows Storage Server. Selon Fowler, de nouveaux NAS devraient faire leur apparition dans un avenir proche. Ils s'appuieront sur l'actuel Sun Fire 4500 mais aussi sur une déclinaison allégée et une déclinaison plus musclée du serveur (le Sun Fire 4500 "Thumper" dispose de 48 disques S-ATA). Ils devraient aussi embarquer des capacités d'I/O renforcées, peut-être via l'utilisation du contrôleur Ethernet "Netpune", conçu par la division microélectronique de Sun dans le cadre du développement des puces Niagara 2.

Une interface d'administration orientée stockage pour Solaris

Mais la nouveauté la plus intéressante devrait être l'utilisation d'une version embarquée de Solaris. Sun a beaucoup travaillé sur les fondations de l'OS pour en faire une plate-forme adaptée au stockage. La marque entend notamment s'appuyer sur les fonctions avancées de son système de gestion de fichier 128 bit ZFS (support du Raid 5 et du Raid 6, compression intégrée, gestion avancée de méta-données, snapshots illimités...), sur le support intégré d'SCSI (en mode initiateur et en mode cible),mais aussi sur une nouvelle interface d'administration graphique en cours de développement. Jusqu'alors les fonctions de stockage de Solaris n'étaient administrables que depuis la ligne de commande.

Cette approche devrait permettre à Sun de proposer des systèmes NAS à des tarifs défiant toute concurrence, tout en dopant ses ventes de serveurs. Les futurs serveurs NAS ne seront en effet que des versions optimisées et personnalisées des serveurs Opteron de la marque...

mai 11, 2007 dans Actualité, Serveurs, Stockage | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack (0)

JavaOne (vidéo): Ian Murdock (ex-debian) explique comment Sun pourrait rapprocher Solaris de Linux

A l'occasion de CommunityOne, la conférence conçue par Sun pour ses communautés open source en ouverture de JavaOne, Ian Murdock, le fondateur de Debian, nouvellement nommé responsable de la stratégie Solaris de Sun a évoqué les pistes étudiées par Sun pour rapprocher l'expérience utilisateur de Solaris de celle de Linux.

L'idée générale pourrait être de doter Solaris de multiples personnalités de façon à ce qu'un administrateur formé sur Linux retrouve un environnement utilisateur familier et à ce qu'un administrateur système Solaris puisse travailler avec ses outils habituels...

Téléchargement ian_murdock_2.mp4

mai 11, 2007 dans Actualité | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack (0)

JavaOne (vidéo): Ian Murdock (ex-debian) veut simplifier l'installation de Solaris

A l'occasion de CommunityOne, la conférence conçue par Sun pour ses communautés open source en ouverture de JavaOne, Ian Murdock, le fondateur de Debian, nouvellement nommé responsable de la stratégie Solaris de Sun a évoqué les travaux à venir pour simplifier l'installation de l'OS libre de Sun. Murdock fait notamment un parallèle entre Linux et Solaris en matière d'installation.

Dans son intervention, Il explique aussi comment Sun pourrait améliorer le support des portables par Solaris en concentrant ses efforts sur un nombre réduit de constructeurs, dont Apple. Sun utilise actuellement plus de 5000 portables Mac en interne et un grand nombre de développeurs de la marque ainsi que de développeurs Java utilisent de façon routinière les machines d'Apple comme postes de travail.

Téléchargement ian_murdock.mp4

mai 11, 2007 dans Actualité | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack (0)

Le CEO de Sun explique comment la firme a publié le code source de Solaris

A l'occasion d'une session de questions/réponses avec la presse lors de JavaOne 2007, Jonathan Schwartz, le CEO de Sun Microsystems a expliqué comment Sun avait publié le code Source de Solaris. Dans la vidéo tournée ci-après par le Monde Informatique (en anglais, sous-titrée en français), il explique pourquoi le processus a été aussi long et difficile. Il est à noter que le code source de Solaris est publié sous licence Sun CDDL, une licence proche de la licence Apache.

Cette situation pourrait évoluer à terme. Interrogé lors d'une autre session sur la raison pour laquelle Sun a choisi la GPL v2 pour Java, Schwartz a en effet répondu en riant que la question n'était pas de savoir pourquoi Sun avait choisi la GPL pour Java, mais plutôt pourquoi il n'avait pas eu le bons sens de le faire pour Solaris...


Le lien vers la vidéo (format SWF)
Téléchargement schwartz.SWF

mai 9, 2007 dans Actualité | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack (0)

Fausse générosité…

Apple et EMI ont profité de ce doux mois d'avril pour annoncer le lancement d'une offre de téléchargement de musiques non protégées par des mesures techniques de protection, les fameux DRM (Digital Rights Managament). Concrètement, ces nouveaux morceaux seront lisibles sur la totalité des baladeurs du marché compatibles avec le format MP4 AAC, seront librement transportable d'un PC du foyer à un autre et pourront être gravés un nombre illimité de fois dans le cadre familial.

Cet abandon du DRM est certes un progrès. Mais un peu de recul permet de douter de la générosité de la firme à la pomme et surtout de celle d'EMI. La suppression des DRM fait en effet l'objet d'un surprix de 30 centimes par morceau (1,29 € contre 0,99€ pour les morceaux avec DRM). Une position cynique qui aboutit à faire payer à l'utilisateur la suppression d'une mesure technique instituée par les fournisseurs. Les DRM n'ont en effet été mis en oeuvre que pour satisfaire la rapacité et la paranoïa des majors et des ayants droits.

La presse a unanimement salué le geste d'Apple et EMI avec des titres du type " Apple et EMI libèrent la musique". Mais qui l'avait enchaîné en premier lieu ? S'ils s'étaient posé cette simple question nombre de mes confrères auraient sans doute trouvé fort de café de payer plus cher en ligne pour une liberté qui est évidente dans le monde physique. Rappelons en effet que la quasi-totalité des CD du marché n'est pas protégée…

avril 5, 2007 dans DRM | Permalink | Commentaires (3) | TrackBack (0)

Les prix abusifs de Vista confirment les mauvaises habitudes des éditeurs US

Dans une enquête sur le prix du PC rédigée pour Le Monde Informatique en 2003, j'écrivais que le couple processeur/chipset et celui de l’OS représentait près du tiers du prix du PC. (...) Comme on ne trouvera pas moins cher que l’ouvrier chinois à 1 dollar, et qu’il faut bien rémunérer le fabricant, le distributeur, payer les composants, le transport… le dernier grand gisement de baisse des prix est au niveau du fondeur et de l’éditeur de l’OS. Intel et Microsoft sont donc clairement devenus les deux principaux obstacles à la baisse des prix", j'ajoutais que "si la banalisation du PC se poursuit, Intel et MS ont du souci à se faire. A tel point que la thèse conspirationniste de certains confrères anglais, qui estiment que le débat législatif outre atlantique vise à rendre obligatoire les PC et les OS sécurisés, a été inspiré [par Intel et Microsoft] pour protéger leurs positions et pouvoir maintenir des prix élevés en deviendrait presque séduisante…".

En découvrant les prix publics de Vista, je m'aperçois que j'avais sans doute encore sous-estimé le problème. Dans sa version Ultimate, Vista vaut aujourd'hui plus qu'un PC bi-coeur bien configuré, ce qui fait que le couple processeur/OS peut dans certain cas représenter 2/3 de la valeur d'un PC.

Il ne s'agit pas là de critiquer Vista pour sa qualité. Après, un an passé avec les versions bêta et quelques semaines avec la version finale, Vista se révèle plutôt meilleur que son prédécesseur, même si certaines de ses fonctions m'agacent. Cependant aucune des améliorations apportées par Microsoft ne justifie à mon sens le prix ridicule demandé pour la version Ultimate.

En abusant sur les prix en Europe, les éditeurs américains creusent leurs propres tombes

Plus grave, rien ne justifie l'écart de prix surprenant entre la version anglaise et la version française. Il est vrai que nombre de membres de la BSA ont cette curieuse habitude de surfacturer les versions localisées de leurs logiciels sous couvert de frais d'adaptation. En octobre 2005, dans un billet sur le BSA, qui m'avait valu un courrier en recommandée courroucé de son président français (voir Et si la BSA nous mentait...), je notais par exemple qu' Adobe Creative Suite 2 Premium est vendue 1199$ aux US contre 1799€ HT en France, qu'Office Office 2003 Pro coûte 499$ contre 520 € HT... Des écarts qu'une simple traduction ne saurait justifier...

Ajoutons que cette pratique tarifaire est désastreuse d'un point du vue concurrence internationale. Elle permet par exemple aux entreprises américaines de bénéficier de tarifs de licences bien plus avantageux que ceux de leurs homologues européennes et donc d'adopter plus vite les nouvelles technologies pour améliorer leur compétitivité. Rien d'étonnant dans ce contexte que les entreprises européennes répliquent en adoptant de plus en plus le libre. De là à conclure qu'en pratiquant des tarifs abusifs à l'international, les éditeurs commerciaux y creusent leurs propres tombes...

février 1, 2007 | Permalink | Commentaires (2) | TrackBack (0)

L'ouverture du PC : le cauchemar de Microsoft et de Vista…

J'ai récemment pu observer un ami s'arracher les cheveux en essayant d'installer puis d'utiliser Windows Vista sur une machine de dernière génération. Pendant près de 2 jours, le nouvel OS a tout simplement refusé de s'installer, butant obstinément sur la reconnaissance des périphériques de la machine. Le coupable : une carte de mémoire Flash ReadyBoost, cette nouvelle génération de cartes flash soutenue par Microsoft comme un moyen d'améliorer les performances de Windows Vista sans avoir à ouvrir la machine pour installer une barrette de mémoire. L'installation a finalement repris qu'une fois la carte ReadyBoost retirée ….

L'ironie veut qu'une technologie Microsoft soit venue en échec d'une autre technologie de la marque. Mais elle n'est que la traduction anecdotique d'un phénomène inquiétant. Plate-forme ouverte, le PC est à bout de souffle à force de bricolages, de subtiles évolutions et améliorations. Contrairement à ce que disent les constructeurs, les machines les plus récentes ne sont pas des Ferrari, mais ressemblent plus à des 2 CV transformées en dragster à force de travail d'un garagiste mexicain givré de la banlieue de Los Angeles.

Le PC : Nouveau monstre de Frankenstein

En voulant préserver à tout prix la compatibilité avec l'existant sans oser refondre en profondeur l'architecture du PC, Intel, Microsoft et les fabricants de PC ont créé un nouveau monstre de Frankenstein, qui fait cohabiter technologies de dernière génération et les oripeaux du PC à l'ancienne (gestion des IRQ, concept de Bios antédiluvien…). Et comme si cela ne suffisait pas, Windows doit gérer des milliards de combinaisons de composants (chipset, cartes graphiques, bios, cartes son…) d'origine et de qualité très variées et orchestrer leur fonctionnement pour obtenir quelque chose de fonctionnel. Demander la perfection serait illusoire : Que le PC fonctionne dans ces conditions est déjà un miracle…

D'une certaine façon Microsoft aurait beaucoup à apprendre d'Apple. Les nouveaux Mac Intel sont ce que devrait être un PC moderne. Ils n'ont pas de BIOS (Apple a adopté les nouveaux firmware EFI) et du fait du contrôle draconien que s'impose Apple, la combinatoire de composants que doit gérer Mac OS X est limitée. Résultat, l'installation ou la mise à jour d'un Mac Intel se fait en un tournemain, y compris avec les bêtas de Leopard. Bien sûr le prix à payer pour cette stabilité est qu'Apple exerce un contrôle total(itaire ?) sur la plate-forme matérielle. J'ai toutefois appris à considérer que ce n'est pas une mauvaise chose. Comme de ma voiture, j'attend de mon ordinateur qu'il fonctionne sans souci. Et que je sache, je n'ai jamais demandé à mon garagiste de me fournir une voiture "ouverte".

Il ne tient qu'à Microsoft d'en faire autant. A l'origine, Vista ne devait accepter que les pilotes signés et certifiés et abandonner le Bios pour l'EFI. En renonçant à cette ambition (du moins dans le monde 32 bit) , Microsoft s'est encore une fois tiré une balle dans le pied. Pas sûr que la plaie se referme de sitôt…

janvier 22, 2007 dans Apple/Macintosh, Postes clients | Permalink | Commentaires (7) | TrackBack (1)

De l'iPhone et de l'innovation (la vraie…)

Interrogé sur la menace que pourrait constituer pour Nokia l'iPhone, le nouveau téléphone mobile d'Apple, un porte-parole du fabricant finlandais a rapidement relégué le terminal de la firme à la pomme au rang de dinosaure : "il n'est même pas 3G" a ainsi commenté le Finlandais…

La réponse illustre bien la mentalité de l'industrie de la téléphonie mobile pour laquelle la bataille de l'innovation s'est pour l'essentiel résumée à une course aux performances et au fonctionnalités aux cours des dernières années. Certes la 3G, la vidéo, la gestion de la présence sont des améliorations techniques importantes. Le problème c'est qu'en mettant l'accent sur le toujours plus, les acteurs de la mobilité, et singulièrement, les fabricants de terminaux ont délaissé l'ergonomie.

Il n'en fallait pas plus pour ouvrir une brèche à Apple. Fidèle à la réputation de la marque en termes d'interface, l'iPhone a de quoi faire honte aux Nokia, Microsoft, Motorola et autres Samsung et ceux d'autant plus qu'il est le premier téléphone jamais produit par la firme à la pomme. Apple a en quelque sorte réalisé l'impossible : Tout d'abord, la firme a développé en interne et dans des délais record une version mobile de son OS pour processeurs ARM (à titre de rappel, il a fallu plus de 5 ans à Microsoft pour que son OS Windows Mobile devienne utilisable sur un téléphone). Ensuite, la firme à conçu une interface graphique optimisée pour terminaux nomade, baptisée Multi-touch, qui renvoie Windows Mobile et autres UIQ et Series 60 (les deux principales interfaces Symbian) à l'âge de pierre. Enfin, l'iPhone est aussi un iPod vidéo haut de gamme , un appareil photo et un terminal internet avancé, le tout pour un prix équivalent à celui d'un N91, le téléphone MP3 de Nokia.

Nul ne peut prédire si l'iPhone sera un succès commercial. Mais son lancement est dans tous les cas un pas en avant pour les utilisateurs. Il devrait en effet pousser les Microsoft et Nokia de ce monde à repenser l'ergonomie des téléphones mobiles, des équipements dont nombre d'analystes prédisent qu'ils sont les ordinateurs de demain.


janvier 12, 2007 dans Actualité, Apple/Macintosh, Postes clients | Permalink | Commentaires (2) | TrackBack (1)

Virtualisation : VT-x et AMD-V ne servent à rien…

Si l'on en croit Steve Herrod et Jack Lo de VMware, les technologies d'assistance à la virtualisation produites jusqu'alors par Intel et AMD ne servent pas à grand chose. Pire, dans leur itération actuelle, ces technologies nuiraient plutôt plus aux performances qu'autre chose.
Un pavé dans la mare à l'heure où Intel et AMD s'étripent à grand coups d'annonces pour promouvoir "l'intérêt" de leurs technologies d'assistance à la virtualisation des instructions x86 en mode privilégié.

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novembre 9, 2006 dans Virtualisation | Permalink | Commentaires (1) | TrackBack (0)

Virtualize World Peace

Image_00050Microsoft a parfois de curieux slogans. A VMWorld 2006, la conférence utilisateurs VMware, qui se déroule actuellement à Los Angeles, Microsoft dispose d'un stand bien visible aux couleurs du Flower Power et professant la paix dans le monde de la virtualisation avec un slogan avenant : Virtualize World Peace. Le géant de Redmond distribue joyeusement des T-shirts affichant le slogan, des T-Shirts qui curieusement rencontrent une grande popularité auprès des utilisateurs présents mais aussi des salariés de VMware.

Lire la suite "Virtualize World Peace"

novembre 8, 2006 dans Actualité, Serveurs, Virtualisation | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack (0)

Red Hat "Unfakable Linux" = très cher Linux...

Rien ne vaut l'original. C'est en substance la réponse adressée à Oracle par Red Hat après l'annonce par le premier d'une offre de support à prix cassé de la distribution Linux du second, la semaine dernière, lors d'Oracle OpenWorld. A l'Unbreakable Linux (Linux incassable) d'Oracle, Red Hat riposte par sa propre campagne de communication, "Unfakeable Linux" (littéralement, "Un Linux que l'on ne peut plagier ou Linux incopiable")

Risques d'incompatibilités…
Attaqué au portefeuille par Oracle, Red Hat accuse explicitement son concurrent (et partenaire) de créer une nouvelle branche à partir du code de sa distribution Linux, un "fork" en langage Open-source, et de mettre en péril la compatibilité tant au niveau binaire qu'au niveau du jeu d'API. Ce faisant, explique Red Hat, Oracle prend le risque de mettre en péril le bon fonctionnement des applications certifiées pour Red Hat Linux.
On verserait volontiers quelques larmes de crocodile sur la défense de Red Hat, mais elle fait peu de sens en tout cas techniquement. Tout d'abord parce qu'il n'y a guère de secrets dans sa distribution Linux. L'éditeur affiche fièrement son strict respect de la GPL et Oracle peut dont impunément cannibaliser l'intégralité de son code pour sa propre distribution. Ce ne sont pas la suppression de quelques mentions de trademarks et de quelques logos Red Hat qui risquent de mettre en péril la compatibilité des applications. L'environnement de compilation est lui aussi largement un non problème. Il y a fort à parier qu'Oracle a une idée très précise de l'environnement de compilation de Red Hat et qu'il l'a répliqué pour générer ses propres binaires…

Le support de Linux reste coûteux
Plutôt que d'accuser Oracle de "plagier" son Linux, on aurait sans doute aimé que Red Hat riposte par le haut à l'éditeur de SGBD. C'est un secret de polichinelle que les prix facturés par Red Hat et par la plupart des autres distributeurs Linux pour leur support sont exorbitants et qu'ils sont aussi, sans doute, un obstacle à une plus large distribution de Linux dans certaines entreprises. Il suffit à ce propos de regarder les tarifs facturés par d'autres éditeurs pour le support de leur Unix pour s'en rendre compte. Sun facture par exemple 720 $ par an pour son support premium Solaris pour un serveur à 2 CPU (1440 $ pour un quadri-sockets) contre 2499 $ pour Red Hat pour Red Hat Entreprise Linux AS. En alignant ses prix sur des tarifs plus habituels Oracle n'a fait que pointer cette douloureuse réalité.
Pour autant, Oracle n'est sans doute pas une menace immédiate pour Red Hat. Dans un premier temps, son offre ne devrait séduire que certains clients base de données et serveur d'applications attirés par la perspective d'un support unique pour l'ensemble de leur pile technologique. Mais si Oracle arrive à faire la preuve que son support est au pire au niveau de Red Hat, voire supérieur, et que se vérifie la pleine compatibilité de son offre avec celle de Red Hat, alors les dégâts pourraient rapidement s'étendre pour l'éditeur Linux. Plutôt que de répandre la peur et le doute sur le support d'Oracle, On aurait donc aimé voir Red Hat dépenser ses dollars dans le renforcement de la qualité de son support et réfléchir à une refonte de ses prix. A la baisse…

octobre 30, 2006 dans Actualité, Serveurs | Permalink | Commentaires (1) | TrackBack (0)

ADSL et TV sur IP pour 15€ : c'est en Chine...

J'étais la semaine passé en Chine à l'invitation du second équipementier télécoms chinois, ZTE. Et ce que j'ai vu sur place m'ai littéralement époustouflé. Notre voyage nous a mené de Hong Kong à Shenzen puis à Shanghai pour une visite des principaux sites de R&D et de production de la marque. Shenzhen est une agglomération de 20 millions d'habitants qui héberge la Silicon-Valley locale. Il y a 25 ans, toute la région était largement agricole. Aujourd'hui c'est une mégapole hérissée de gratte ciel et d'immeuble d'habitation. Une fourmilière humaine qui chaque jour reçoit de nouveaux habitants et qui ressemble à un chantier permanent. Un chantier où l'infrastructure de communication est au fait des technologies avec une large couverture en GPRS et en Edge (la 3G n'est pour l'instant pas déployée en attendant que le gouvernement chinois rende sa décision).

Shanghai est sans doute encore plus impressionnant. Cette ville de contraste, où alternent building ultra-modernes et maisons décrépies, où les boutiques de luxe voisinent à quelques dizaines de mètres avec des ateliers spécialisés dans la contrefaçon, accueille officiellement près de 20 millions d'habitants. ZTE et China Telecom y ont déployé un vaste réseau ADSL (en attendant le FTTH). A ce jour, 2,7 millions de foyers sont desservies en haut débit (forfait de base de 2 Mbit/s) et China Telecom, vient de lancer la TV sur IP (60 000 abonnés en moins de 3 mois). Au programme près de 70 chaînes de TV en MPEG-4/H264, la vidéo à la demande, la possibilité d'accéder à des services interactifs (réservation de consultation l'hôpital, météo, annonces immobilières...). Le tout pour un tarif à faire baver d'envie les occidentaux : 12€ par mois pour l'ADSL, 3€ de plus pour la TV et 0,2 € par film en VOD (oui, oui, 0,2€). Le tout est en ligne avec le revenu moyen des habitants de la ville, près de 400€ par mois. A ce tarif, on comprend que la présence d'opérateurs alternatifs ne soit pas nécessaire. Alors vive le monopole (en Chine sinon je vais encore m'attirer les foudres de Xavier Niel, le fondateur de Free, toujours près à m'accuser de collusion avec notre opérateur historique...)...

octobre 25, 2006 dans Réseaux & Télécoms | Permalink | Commentaires (3) | TrackBack (0)

Dell et AMD : 7 ans de discussions

Je suis actuellement à San Francisco pour Oracle OpenWorld, où Dell vient de présenter ses premiers serveurs à base de puces Opteron d'AMD, les Dell PowerEdge 6950, un serveur quadri-socket Opteron 8000, et Dell PowerEdge 1435SC, un bi-socket Opteron 2000. Rien de révolutionnaire à l'horizon par rapport aux serveurs disponibles actuellement sur le marché, sinon que pour Dell, ces machines sont moins chères que les machines Intel équivalentes.

Malgré cette adoption de l'Opteron ou peut être du fait de son ralliement tardif, le sujet de la collaboration avec AMD reste un sujet qui chez Dell. Depuis 5 ans, chaque évocation d'AMD se concluait par une réponse bateau du type: "nous n'avons de demande des clients", "nous voyons un avantage à l'unicité de notre plate-forme", "nous continuons à discuter avec AMD"...

Profitant de la présence du patron du marketing des Power Edge et du CTO de Dell, un collègue de ZDNet US a cherchait à savoir pourquoi Dell avait mis autant de tant à adopter les puces AMD. Il s'est vu répondre que les discussions duraient depuis 7 ans et que Dell avait attendu d'être sûr qu'AMD pouvait livrer les quantités dont il a besoin et qu'il pouvait assurer une stabilité de sa plate-forme. L'argument pourrait paraître sensé si ses concurrents tels qu'HP, IBM, Sun et Fujitsu étaient beaucoup plus petits ou moins exigeants. Ce n'est bien sûr pas le cas.

Lire la suite "Dell et AMD : 7 ans de discussions"

octobre 25, 2006 dans Serveurs | Permalink | Commentaires (4) | TrackBack (0)

NEC, ce méconnu vendeur de serveurs HP-UX

Au cours des derniers semestres, les grands clients Unix européens ont accru la pression sur leurs fournisseurs, souvent en jouant la carte d'un challenger pour faire baisser les prix de leur fournisseur traditionnel. Appliquant une recette éprouvée, les acheteurs de certains grands comptes ont entrepris de rechercher une double source pour chaque type de serveur Unix. Sous AI/X, Bull est ainsi devenu une alternative à IBM tandis que Fujitsu devenait le remplaçant possible des serveurs Sparc Solaris de Sun. Seul absent de marque dans ce jeu de la course à l'échalote, HP reste l'unique fournisseur de serveurs Itanium sous HP-UX pour nombre de clients.

NEC seconde source potentielle de serveurs HP-UX ?

Pourtant, même si l'information est peu connue en Europe, HP n'est pas le seul fabricant de serveurs Itanium HP/UX de la planète. En 2000, à l'ère Carlton Fiorina, le Japonais NEC, a signé en 2000 une alliance de grande ampleur avec le géant californien portant sur Itanium et HP-UX. Aussi étonnant que cela puisse paraître, NEC a même fourni à HP ses premiers serveurs 16 voies Itanium(nom de code AsuzA) , des machines commercialisées en OEM par HP dans sa gamme HP 9000 . HP de son côté a accordé une licence HP-UX à NEC.


Depuis 2000, NEC a poursuivi le développement de sa gamme de serveurs Itanium et il propose aujourd'hui des machines comprenant de 8 à 32 puces Itanium 2 mono ou bi-coeur. La gamme du constructeur comprend notamment les NX7700i (commercialisés sous le Express 5800 eu Europe) et des systèmes Itanium 2 conçus pour le monde du HPC, les TX-7. Ces systèmes fonctionnent sous Windows, Linux et HP-UX 11i v2.0. Le seul problème pour les clients hexagonaux est que NEC Computers France ne supporte pas HP-UX. La division technical Computing de la marque, NEC HPCE, n'a toutefois pas ce genre de réserves et vend à travers l'Europe sa gamme Itanium 2 sous HP-UX et Linux. Une piste peut-être pour ceux qui cherchent une seconde source HP-UX...


En savoir plus :
L'alliance HP - NEC sur Itanium et HP-UX
Un article de Timothy Prickett Morgan sur les premiers serveurs Itanium 2 AsuzA de NEC

août 25, 2006 | Permalink | Commentaires (5) | TrackBack (0)

Bientôt 400 000 openoffice dans l'administration française

A la une de la dernière édition du "réseau d'Ad@le", qui fait le point sur les dernières évolutions des systèmes informatiques de l'administration française, on trouve cette intéressante information : A l'horizon 2007, l'administration française devrait avoir déployé près de 400 000 postes sous OpenOffice, la suite bureautique libre développée à l'origine par Sun. Avec de tels chiffres l'administration française est sans doute le premier utilisateur mondial de la suite bureautique libre, preuve que la migration depuis Microsoft Office est possible à très grande échelle. Point supplémentaire pour hérisser le géant de Redmond, l'un des objectifs de la migration est la standardisation sur le format XML OpenDocument

juin 30, 2006 dans Actualité, Postes clients | Permalink | Commentaires (1) | TrackBack (0)

EMC met la main sur RSA et ses outils de gestion d'identité

Lors d'une rencontre récente à Boston, j'interrogeais mark Lewis, le vice-président en charge du développement d'EMC, de l'absence d'outils d'identité et de l'absence d'une CMDB pour compléter ses stratégies de gestion de l'information et d'administration d'infrastructure. Dans la matinée, EMC venait de présenter de façon plutôt intéressants, ses derniers développements en matière de DRM d'entreprise et d'archivage de contenus et sa ligne de produits Smarts.

Dans le premier cas, l'absent évident était l'inexistence chez EMC d'une ligne d'outils de gestion d'identité pour faire la liaison entre protection, documents et identités des utilisateurs. Dans le second, Smarts semblait être un magnifique outil pour découvrir les éléments d'infrastructure du SI et cartographier leurs relations, mais EMC manquait visiblement de la base pour stocker ces informations et les maintenir à jour.

Dans les deux cas, Lewis a répondu à la question par des périphrases, indiquant que l'objectif d'EMC était l'interopérabilité avec les produits existants du marché. Ce n'est pas la première fois qu'EMC me tient un tel discours et généralement la solution est trouvée par une acquisition.

Dans le cas présent la question sur les CMDB a trouvé sa réponse le 7 juin dernier, avec l'acquisition par EMC des outils CMDB de nLayers. La question sur l'identité n'aura finalement pas mis beaucoup plus de temps à trouver sa réponse : cette nuit, EMC a annoncé l'acquisition de RSA Securities et de ses multiples outils de gestion d'identité, de PKI et d'authentification forte... Facture de l'ensemble : 2,1 Md$ pour donner naissance à la division sécurité de l'information d'EMC. Celle-ci sera basée à 50 km du siège historique d'EMC, à BedFord, alors que la plupart des autres divisions logicielles sont en Californie.

Il reste encore quelques trous à combler dans l'offre du géant, notamment du côté des outils de gestion d'annuaire, des outils de recherche et d'indexation de données. Un portail de service management serait aussi d'à propos pour compléter l'offre Smarts et l'offre de CMDB. En tout cas il faudra suivre les mouvements d'EMC. L'été parait-il promet d'être actif...

juin 30, 2006 dans Actualité | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack (0)

Pour réduire la consommation d'énergie exigez de meilleures alimentations

Récemment rencontré lors d'un événement Intel au Castelet (Intel est sponsor de l'écurie BMW), Will Swope, l'un des vice-présidents de la division Digital Enterprise d'Intel, a répondu de façon étonnamment franche, quoique iconoclaste, aux questions que lui posaient les journalistes sur la gestion d'énergie.

Questionné sur les travaux que mène Intel pour réduire encore un peu plus la consommation de ses puces, Swope a répondu de façon un peu iconoclaste que la consommation du processeur n'est qu'un des éléments à traiter pour parvenir à des PC et serveurs moins voraces en énergie et qu'elle n'est pas forcément le plus important.

"La plupart des alimentations électriques insérées dans les PC et serveurs ont un rendement de l'ordre de 50 à 60 % et donc gaspillent énormément d'énergie. Il suffirait de quelques dizaines de dollars de plus pour installer une alimentation de meilleure qualité et obtenir un rendement de 90% (...) La question intéressante à se poser est alors de savoir si les clients sont prêt à payer pour cette économie d'énergie (..) la réponse vous vous en doutez est dans la plupart des cas négative". Cette analyse rejoint celle de Urs Holzle, le directeur des opérations de Google, selon lequel près de 50% de l'énergie perdue dans un datacenter l'est du fait d'inefficacités simples à combattre. Holzle estime ainsi qu'un tiers de l'énergie qui passe dans une alimentation de serveurs est transformé en chaleur et crée des problèmes supplémentaires de refroidissement dans les datacenter. Pour résoudre le problème, Google installe dans ses serveurs des alimentations dont le rendement est de 90%.

Quelle leçon en tirer pour les utilisateurs? En fait, une leçon de simple bon sens. Alors que le serveur biprocesseur moyen coûte facilement 4000 à 5000€, le prix d'un bon multimètre est inférieur à 300 €. En plus, de l'habituel test de performance, mesurez donc la consommation en charge de vos serveurs avant de passer commande et sélectionnez celui qui offrira le meilleur rapport performance/prix en exploitation, coût énergétique et coût d'infrastructure (refroidissement et sécurité électrique) compris...

juin 30, 2006 dans Serveurs | Permalink | Commentaires (1) | TrackBack (0)

l'AFNIC, dernier obstacle dans la course au .fr

L'un des NIC les plus rigides de la planète, l'AFNIC (Association Française pour le Nommage Internet en Coopération), n'aura finalement réussi qu'une seule chose en verrouillant au maximum l'attribution des .fr pendant 12 ans : les ringardiser. Alors que l'Allemagne a franchi la semaine passée la barre des 10 millions de noms de domaines en .de, la France fait figure de retardée avec ses pauvres 550 000 noms de domaines. L'AFNIC se félicite pourtant des quelques 40 000 noms de domaines attribués récemment à des particuliers dans le cadre de l'ouverture complète du domaine fr. Il n'y a pas pourtant pas de quoi. Lassés d'attendre que l'AFNIC se réveille, un grand nombre d'association et de particuliers ont opté pour des noms de domaines en .org, .com et même en .eu, un domaine pourtant récent, mais qui s'est ouvert avant le .fr. Autant dire que ceux-là ne reviendront sans doute jamais au .fr.

A l'époque de sa tutelle par l'Inria, l'Afnic n'avait pas franchement été l'un des grands contributeurs du développement de l'Internet en France. Récemment, on ne peut pas dire qu'elle ait été un élément moteur du succès du .fr, que ce soit par sa politique de fermeture ou par sa politique tarifaire. A titre d'exemple, il subsiste toujours des règles absurdes dans la charte de nommage .fr comme l'impossibilité d'enregistrer des noms de domaines à deux caractères (c'est ce qui fait qu'il n'y a par exemple pas de hp.fr).

Terminons en signalant, que si le .fr est désormais totalement ouvert, après plus de 12 ans d'Internet public en France, ce n'est toujours pas le cas du .re (la Réunion). Un français métropolitain peut ainsi avoir son .fr mais un français habitant la Réunion ne peut avoir son .re. Comprenne qui pourra...

juin 29, 2006 dans Réseaux & Télécoms | Permalink | Commentaires (1) | TrackBack (0)

Virgin condamné pour piratage

Il y a des jours où l'actualité fait plaisir. Virgin France, ce groupe respectueux de la propriété intellectuelle, qui a soutenu le DADVSI et qui rêve d'un monde plein de DRM vient d'être condamné à 600 000 € d'amende par le tribunal de Commerce de Paris.

Virgin avait piraté le dernier titre de Madonna lors de son lancement en France (lancement fait en exclusivité par Warner avec France Télécom et Orange), puis l'avait repackagé et reDRMisé pour le diffuser sur son propre site web. Bien sûr Virgin avait fait tout cela "dans l'intérêt du consommateur", le même intérêt du consommateur qui avait sans doute prévalu au départ lorsque Warner avait accordé l'exclusivité à France Télécom/Orange (vous savez l'opérateur dont le slogan est "Open", en bon français, "Ouvert").

Le juge ne l'a pas entendu de cette oreille et à condamné VirginMega à verser 500 000 € à France Télécom et orange (250 000 € chacun), soit le coût de l'exclusivité payée par le groupe, et 100 000 € à Warner. Ironiquement, avec le DADVSI soutenu par Virgin, les sanctions auraient sans doute été beaucoup plus sévères....

juin 29, 2006 dans DRM | Permalink | Commentaires (1) | TrackBack (0)

Nokia N70, officiellement schizophrène?

Nokian70La palme du jour revient à Nokia pour deux communiqués de presse sur le N70 arrivés presque coup sur coup dans ma messagerie. Cette petite merveille de technologie a tout d'abord été élue "Best Mobile Entertainment Handset" par le mobile entertainment Forum, l'un de ses multiples forums fantoches dont l'industrie du mobile a le secret. Passionnant... Bien sûr, l'obtention de son Meffy par le N70 ne s'est pas fait sans efforts, nous explique Patrick Parodi, le président du Mobile Entertainment Forum (il est aussi en charge de la vidéo mobile chez Alcatel). Selon lui, "Les Meffys 2006 ont été un événement férocement disputé". J'imagine entre deux petits fours, des hordes nordiques armées de N70, terrassant des samouraïs Japonais et des guerriers coréens équipés de combinés au format "clamshell"... La bataille a vraiment du être terrible.

A peine, les petits fours ce premier communiqué digéré, un second tout aussi passionnant arrive dans ma boîte aux lettres. Cette fois-ci, le N70, tout juste auréolé de son Meffy,vient d'être retenu comme le téléphone officiel de la coupe du Monde...des jeux vidéos. J'avoue que j'ai du mal à contenir ma joie, il est vrai que des nouvelles comme celle-là, on en reçoit rarement tous les jours...

Mais le doute m'assaille soudain. Dans ce communiqué, le N70 n'est plus un téléphone. Désormais, il se présente comme un ordinateur multimédia mobile. Un cas dangereux de schizophrénie ? Je l'entends déjà dans ma poche poussant un déchirant "non je ne suis pas un téléphone mobile...".

J'espère désormais un troisième communiqué, qui me donnera des nouvelles (rassurantes) du malade. J'ai bon espoir, le grand spécialiste finlandais de la schizophrénie est basé à Turku à une petite heure de route d'Espoo, le siège de Nokia. En attendant, je vais jeter un oeil sur mon Nokia 6680 au cas où. Il parait que la schizophrénie a des racines génétique. En cas de signes précurseurs, je pourrai toujours me retourner vers mon Motorola A1000. Avec un petit doute toutefois : lui aussi est basé sur l'OS Symbian...

juin 29, 2006 dans Actualité | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack (0)

Géoplantage...

Geoportail

Une semaine déjà, et le GéoPortail reste toujours aussi inaccessible, effondré sous les assauts de milliers d'internautes français venus tester le "Google Earth" à la française. S'il ne s'agissait de l'Etat et de l'IGN, on pourrait même se demander si la chose n'est pas l'une de ses arnaques que l'on croise parfois sur Internet. Mais non, le Geoportail existe bel et bien, seul problème, il est aux abonnés absents.

Problème de conception ? Problème d'infrastructure ? Il semble en tout cas bien incapable de répondre à l'intérêt qu'il a (légitimement) suscité. Le problème ne devrait d'ailleurs pas être résolu avant longtemps. Le message d'excuse original qui s'affiche sur le site pour expliquer son indisponibilité, a en effet été modifié pour expliquer que la situation devrait être normalisée d'ici à l'automne. N'est décidemment pas Google qui veut en matière d'infrastructures web...

De quoi d'ailleurs s'interroger un autre projet censé concurrencer Google, celui du moteur de recherche sémantique européen, un projet sur lequel la France et l'Union Européenne vont dépenser plusieurs centaines de millions de subventions. Si l'on en croit Dominique Perben et Jean-François Copé, le Géoportail serait une "vraie merveille de la technologie, spectaculaire, éblouissant de simplicité". Ils ont raison : on peut difficilement faire plus simple qu'une page HTML d'excuses.

Rendez vous à l'automne pour la version Web 2.0 et les vrais débuts du Géoportail ;-)... En attendant, je retourne Google Earth, qui est certes en bêta mais qui, lui, fonctionne...

juin 29, 2006 dans Actualité | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack (0)

Barbu, oh, grand barbu, quel doit être mon programme logiciel ? (Ou la rencontre de Ségolène et Richard)

Richard Stallman, le hérault du logiciel libre et fondateur de la Free Software Foundation, était récemment à Paris, avec le résultat que l'on sait. Identifié comme terroriste à l'approche de Matignon (mais quel attribut a donc permis de la classer comme tel), Stallman a été accueilli fraîchement par une compagnie de CRS et n'a pu faire connaître au gouvernement tout le mal qu'il pense du DADVSI, une loi inique, dont la pire des versions sera sans doute cyniquement approuvée, malgré les promesses du ministre de la culture. Il est vrai que l'on devrait avoir l'habitude de l'adage "les promesses n'engagent que ceux qui les croient".

Si Stallman ne séduit pas les hommes qui nous gouvernent, son look très Diogène ne semble pas avoir suffi à repousser Ségolène Royal, tardivement acquise au P2P et à la lutte contre les DRM, malgré l'avis contraire des chantres de la culture de son parti et notamment Anne Hidalgo - Oh Anne, ma soeur Anne, te rappelle tu de la loi sur les radios libres qui avait ouvert en France l'ère des licences globales- et Jack Lang - Oh jack, mon frère jack... zut ça sonne cloche...


Pour faire bref, Ségolène a rencontré Richard et ce qu'il se sont dit sonne comme une douce musique à mes oreilles. En voici quelques extraits :

"Ségolène Royal et Richard Stallman se sont accordés sur le caractère primordial des quatre libertés fondamentales qui fondent le logiciel libre :
- la liberté d'exécuter le programme, pour tous les usages
- la liberté d'étudier et améliorer le programme
- la liberté de redistribuer des copies
- la liberté de publier ses versions améliorées"

"Les développements financés par la puissance publique pour ses propres besoins devraient, de manière générale, être libres(...). Le système éducatif doit développer l'alphabétisation numérique. Cette formation devrait s'appuyer sur les logiciels libres."

"En consacrant juridiquement les restrictions numériques (DRM), le projet de loi « droit d'auteur et droits voisins dans la société de l'information » (DADVSI) va dans la mauvaise direction. Il faudra donc remettre à plat le cadre juridique créé par la loi DAVDSI au niveau français et contribuer à l'élaboration d'un cadre juridique européen et international plus favorable à la circulation des oeuvres et des connaissances."

Tout un programme (politique ?). J'attends déjà la prochaine éructation de la SACEM accusant le PS de soviétisation de l'industrie de la musique. Une SACEM, qui a peut être d'autres chats à fouetter puisqu'elle est confrontée à la menace brandie par l'UE de suppression des taxes pour copie privée sur les supports enregistrables. Il est vrai que l'on peut difficilement soutenir d'un côté des DRM, donc prohiber la copie, et maintenir de l'autre côté une taxe sur la copie. Si ce simple rappel à la logique est transcrit en droit, la SACEM devra expliquer à ses sociétaires pourquoi sa position extrémiste sur le DRM va les priver de plusieurs centaines de millions d'euros de revenus. Une explication qui permettra peut-être enfin à certains artistes de comprendre que, contrairement à la licence globale, les DRM ne protègent pas leurs revenus mais l'oligopole de quelques sociétés de distribution (dont la principale a oublié depuis longtemps sa vocation "d'agitateur culturel") et quelques multinationales du disque et de la vidéo...

juin 29, 2006 dans DRM | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack (0)

LMI Spécial 25 ans : votre avis...

A l'occasion du 25e anniversaire du Monde Informatique, Bertrand Lemaire souhaite compiler les réponses des internautes aux trois questions que la rédaction a posé à l'ensemble des personnalités interrogées dans le numéro.

1) Quel est l’événement qui a le plus marqué l’histoire de la high-tech dans les 25 dernières années ?
2) Quel est l’événement qui vous a le plus marqué personnellement ?
3) Quel est la technologie qui va révolutionner les usages des TIC dans les 20 ans à venir ?

Vous pouvez apporter votre avis en répondant à ces questions directement sur ce blog (avant lundi 15 mai 2006) ou en répondant sur le blog de Bertrand.

Merci d'avance pour votre participation.

mai 10, 2006 dans Actualité | Permalink | Commentaires (1) | TrackBack (0)

.eu : la farce continue

Mise à jour
A 15 h, l'accès aux serveurs d'Eurid était restauré de façon intermittente. au cours de la matinée, le registre a activé près de 700 000 domaines. Sur le nombre total de domaines ctifs, 172 765 viennent du Royaume-Uni, 144271 d'Allemagne, 102162 des Pays-Bas, 67155 de Chypre, 54527 de Suède et seulement 26762 de France...

J'ai tenté ce matin d'enregistrer mon premier nom de domaine en .eu, l'ouverture du TLD au public devant officiellement commencer ce jour à 11h. Le .eu est l'aboutissement de milliers d'heures de réunions d'officiels de l'Union et de consultants (parmi lesquels Price WaterHouse). Il a été préparé avec soin par un responsable de registre, EURid, sélectionné en grande pompe par la Commission et pour quoi au final : un fiasco a grande échelle. Pendant la phase de Sunrise, les coûts prohibitifs de dépôt de noms de domaines et la complexité du processus ont abouti à un goulet d'étranglement qui a découragé nombre d'entreprises. Résultat, à ce jour seuls 26 436 noms de domaines sont opérationnels.

Pour rajouter à la farce, les systèmes d'enregistrement d'Eurid se sont effondrés ce matin lors de l'ouverture officielle du .eu au grand public. Sous la pression du nombre de demandes, l'informatique d'Eurid a rendu l'âme (sans toutefois affecter les DNS du .eu, ce qui aurait été un comble). Autant dire qu'il faudra sans doute attendre un peu pour que je dépose mon nom de domaine. Et dire que le .eu était censé inspirer la confiance des consommateurs européens....

avril 7, 2006 dans Réseaux & Télécoms | Permalink | Commentaires (1) | TrackBack (0)

Lucent-Alcatel : plus de château, mais toujours pas d'égalité

Lucent et Alcatel ont repris des discussions de mariage après une première tentative avortée en 2001. A l'époque la fusion "entre égaux" s'était négociée, à la stupéfaction des américains, dans le château des Mesnuls, un château du XVIe propriété d'Alcatel, où les infrastructures de communications étaient, semble-t-il, frustes. La rumeur veut que le fax avait été l'un des moyens privilégiés de transmission de documents à l'époque.

Cinq ans plus tard, Alcatel et Lucent se présentent comme des géants du haut débit et on espère pour eux que les négociations se dérouleront avec des moyens de communications plus adaptés à l'époque comme l'e-mail, la ToIP ou la visio-conférence IP, des technologies vantées par les deux groupes à leurs clients.

Plus sérieusement, les discussions "entre égaux" reprennent alors qu'Alcatel est encore une fois en position de force face à son concurrent. Ses ventes sont en forte croissance, de même que ses profits, tandis que Lucent vient d'enregistrer un recul de 12 % de ses ventes au dernier trimestre et une perte de 104 M$. En 2001, les négociations "entre égaux" avaient achoppé, car Lucent avait eu l'impression d'être dévoré. Rien n'indique que la situation ait beaucoup évolué...

mars 24, 2006 dans Réseaux & Télécoms | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack (0)

L'Ultra 20 de Sun, un drôle de client léger...

A l'occasion du récent dossier du Monde Informatique sur le poste de travail, j'ai pu discuter avec Alan Brenner, le patron de la division systèmes clients de Sun. Son discours : le PC est une impasse, l'avenir est aux clients légers connectés. Je vois une certaine logique dans ce discours et il me paraît cohérent avec l'évolution des technologies et l'apparition d'une vaste offre de services en ligne, même si je conserve une certaine méfiance vis à vis du terminal "stupide"

Le seul problème pour Sun est que la réalité de ses actes est parfois en profonde contradiction avec la stratégie affichée, business oblige. A peine quatre jours après mon entretien avec Brenner, Sun annonçait un contrat record de fourniture de postes clients avec le ministère mexicain de l'éducation, un contrat portant sur 27 000 postes dans le cadre du projet Enciclomedia d'équipement des écoles primaires du pays. Des clients légers Sun Ray ? des PC sous Secure Global Desktop? . Non... plus prosaïquement des stations de travail Opteron Ultra 20 pour l'essentiel sous Linux et Windows ! Pour des écoliers de CM1 et CM2, on a vu plus léger...

Alan Brenner se console sans doute en pensant à la ville de Groningue qui est en phase de déploiement de près de 20000 Sun Ray (avec un objectif de 60 000 en cinq ans). Les clients légers seront utilisés par les services administratifs de la région (administrations, écoles, universités, hôpitaux, musées, librairies publiques...). Sun Secure Global Desktop (ex-Tarentella) sera lui utilisé pour fournir des applications en mode client léger sur les PC existants pendant la phase de transition...

mars 16, 2006 dans Postes clients | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack (0)

J'aurais vendu mon âme au diable...

L'intégrisme en informatique a le vent en poupe et il vaut parfois largement celui des religieux extrémistes de tout bord. Certains de mes confrères du Monde Informatique ont pu s'en faire une bonne idée suite à la parution d'un récent dossier traitant du poste de travail. Ce dernier conclut que la domination de Microsoft sur les postes de travail est là pour durer, ce qui, semble-t-il, n'a pas été du goût de certains excités de la communauté du libre. Pour eux, nous avons vendu notre âme à Microsoft. J'avoue que cela me fait d'autant plus rire qu'à plusieurs reprises des responsables produits de Microsoft nous ont fait le reproche inverse : d'être acquis à la communauté du libre....

Contrairement à ce que sous-entendent certaines missives, je ne connais pas de journaliste corrompu à la rédaction du Monde Informatique et aucun d'entre eux n'est "vendu" à Microsoft. Nous avons simplement fait un constat simple appuyé par les entretiens que nous avons pu avoir avec des éditeurs, des intégrateurs, des développeurs et des utilisateurs : Si des alternatives aux solutions Microsoft sont aujourd'hui possibles sur le poste de travail, elles restent marginales et ne sont déployées que lentement dans les entreprises, malgré quelques exemples emblématiques.

Préfère le diable que tu connais à celui que tu ne connais pas...
Certes Linux séduit les universités, les administrations et le secteur de la recherche. Certes OpenOffice 2.0x est une excellente suiet bureautique. Mais dans les entreprises, les déploiements sur le poste de travail restent encore rares, en l'absence réelle de volonté de changer. A quelques exceptions près, les grandes entreprises françaises sont averses au risque et c'est encore plus le cas pour leurs dirigeants informatiques. Si en privé certains reconnaissent leur répugnance profonde à traiter avec Microsoft, c'est plus pour ses pratiques commerciales et tarifaires que pour la qualité de ses logiciels. En fait, nombre de DSI sont satisfaits de Windows sur le poste client et jugent Linux trop immature (à tort ou à raison, mais ce n'est pas le propos). Absence de cohérence d'interface d'une distribution et d'un environnement à l'autre, absence d'outils de gestion de déploiements et de configuration intégrés, catalogue logiciel affligeant, les entreprises font encore de multiples reproche à Linux sur le poste de travail,même si la situation s'améliore peu à peu. Quant à Mac OS X, il est tout simplement hors de question pour nombre de DSI, car il suppose de se livrer pied et poings liés à un seul fournisseur, Apple. Quel que soit sa qualité, l'environnement d'Apple reste donc pour l'instant réservé au grand public, aux TPE, à l'éducation et à quelques secteurs verticaux.

Dans ces conditions nombre de DSI collent à Widnows et appliquent le dicton "Préfère le diable que tu connais à celui que tu ne connais pas...". Le constater dans le dossier en notant que la domination de Windows, a défaut d'être souhaitable, risque d'être durable est une évidence. Sauf sans doute pour ceux qui, cinq fois par jour, se tournent vers Boston pour prier Saint-Stallman. J'avoue pour ma part que cette ferveur ne cesse de me surprendre. Je zappe quotidiennement entre Mon Mac et mon PC bi-processeur virtualisé sous Windows XP, XP 64 bit, Vista CTP, Ubuntu, Fedora Core 4 et Suse 9.1. L'indépendance se cultive et il est parfois bien de regarder ailleurs, sans a priori...

mars 16, 2006 dans Actualité | Permalink | Commentaires (3) | TrackBack (0)

Google change de chauffagiste

Après avoir longtemps fait appel à Intel pour chauffer ses datacenters, Google aurait pris la décision de standardiser l'ensemble de ses nouveaux achats sur les puces d'AMD. Dans un rapport pour ses clients, Mark Edelstone un analyste de Morgan Stanley indique ainsi que le moteur de recherche aurait décidé de basculer ses achats vers l'Opteron pour les mois à venir.

L'objectif principal de Google n'est pas de contribuer à la réduction du réchauffement terrestre (quoi que...), mais de doper les performances de son parc d'environ 200 000 serveurs, tout en réduisant de façon significative sa facture d'électricité et d'infrastructure. Au coût de chaque watt consommé vient en effet s'ajouter le prix de l'électricité dépensée pour le refroidir ainsi que le coût des installations nécessaires pour assurer la disponibilité du courant (par onduleur et groupe électrogène).

Rappelons qu'un Xeon bi-coeur "Paxville" consomme environ 135 W (hors consommation du contrôleur mémoire externe) quand un Opteron bi-coeur consomme 95 W (avec contrôleur mémoire intégré) ou 68 W pour la version basse consommation. Pire la technologie d'économie d'énergie d'AMD peut réduire la fréquence d'un Opteron à 800W en l'absence de charge, et donc restreindre sa consommation à 20W, quand le "Demand Based Switching d'Intel réduit la Fréquence d'un Xeon 3GHz ) 2GHz pour une consommation de 70 W...

Au total remplacer ses 200 000 serveurs Intel par des serveurs AMD (ce qui n'est pas au programme) pourrait faire économiser une grosse dizaine de millions de dollars par an en coûts d'exploitation à Google tout en lui permettant d'accroître significativement ses capacités de traitement. On comprend mieux pourquoi Intel travaille à une nouvelle génération de Xeon dont la consommation devrait être ramenée sous la barre des 100 W au second semestre...

mars 3, 2006 dans Serveurs | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack (0)

Un pirate, c'est un copiste privé sans argent

Ca y est je suis un pirate, mais c'est pour la bonne cause. J'ai en effet volé à mon collègue Marc Olanié le titre de son excellent papier sur les contradictions entre culture et marchandisation de l'industrie musicale, dont on sait que depuis longtemps elle ne donne plus vraiment dans la culture.

J'aurais aimé écrire le papier de Marc. Mais je ne pourrai pas faire mieux que lui. Je vous invite donc à le lire sur le site de Réseaux et Télécoms : http://www.reseaux-telecoms.net/actualites/lire-un-pirate-c-est-un-copiste-prive-sans-argent-12638.html.

Un autre papier, en anglais cette fois-ci, vaut la peine d'être relu pour tout ceux qui s'intéresse au débat qui va reprendre la semaine prochaine sur la marchandisation de la culture (pardon, sur le droit d'auteur). il est l'oeuvre de Frederic Paul de Techweb et a pour titre "Pourquoi tout le monde déteste l'industrie musicale". Tout un programme....

mars 3, 2006 | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack (0)

Très cher Cisco...

Imagine-t-on, aujourd'hui une entreprise accepter de payer un PC deux fois plus cher parce qu'il provient d'une certaine marque ou accepter de payer ses serveurs au double du prix du meilleur concurrent. La réponse est évidemment non, du moins pour la plupart des clients. PC et serveurs sont des équipements banalisés et nul n'accepterait aujourd'hui de payer un PC HP 30 à 70% plus cher qu'un Dell ou vice-versa. Pourtant, c'est exactement ce que font la moitié des entreprises lorsqu'elles choisissent leurs équipements réseau, sans que cela n'affecte le turnover des responsables réseaux.

Lire la suite "Très cher Cisco..."

février 16, 2006 dans Réseaux & Télécoms | Permalink | Commentaires (2) | TrackBack (0)

Et avec votre serveur lames, vous prendrez bien un climatiseur ?

Lors de la visite d'un grand centre informatique sécurisé la semaine passée, j'ai pu confirmer à quel point la mise en production des nouvelles architectures informatiques ultra-denses, telles que les serveurs lames sont un défi technologique en terme de refroidissement. Un Rack de serveurs lames rempli à son maximum, c'est pas loin de 30 KW de puissance consommée et bien entendu presque autant à prévoir pour refroidir l'ensemble. A titre d'indication, une cheminée à foyer fermée de taille moyenne fonctionnant à plein régime dissipe environ 9 à 10 KW, ce qui donne une petite idée du défi à relever pour refroidir un rack de serveurs lames.

En fait le centre que je visitais a été calibré pour accueillir les ordinateurs les plus exigeants tels que des grands serveurs Unix ou des mainframes. Il dispose de ses propres moyens de production d'eau froide et est climatisé avec des équipements industriels. Malgré cela, une salle hébergeant des serveurs lames affiche une température sensiblement supérieure à celle des salles équipées de grands serveurs Unix. La densité informatique est en fait telle dans les serveurs lames, que les constructeurs commencent à préconiser l'utilisation de solutions de refroidissement liquide pour leurs châssis. Après IBM et son IBM Rear Door Heat eXchanger , HP vient ainsi de franchir le pas et propose un nouveau rack réfrigéré pour ses serveurs lames, le HP Modular Cooling System . Liebert un des spécialiste de la climatisation des salles informatiques s'intéresse lui aussi au sujet avec son refroidisseur XD CoolFrame, qui vient s'enficher sur les châssis du spécialiste des lames egenera (dont un client OEM est Fujitsu Siemens).

Tous ces systèmes ont un coût (entre 5000 et 30000 €), qui vient grever celui des serveurs lames, d'où l'intérêt de bien dimensionner ses systèmes et de privilégier des processeurs dont la consommation reste raisonnable. Pour l'instant, AMD a une longueur d'avance sur Intel avec ses puces Opteron, mais le fondeur de Santa Clara devrait revenir au niveau de son concurrent au second semestre avec sa prochaine génération de puces Xeon. Reste que la densité des systèmes progressant, le problème thermique que posent les serveurs lames n'est pas près d'être résolu...

février 13, 2006 dans Serveurs | Permalink | Commentaires (1) | TrackBack (0)

Nous avons les moyens de vous préselectionner (Endeis Telecom, la suite...)

Il y a quelques mois j'écrivais une note sur les pratiques contestables d'Endeis Telecom, un opérateur qui semble s'être fait une spécialité de présélectionner de force ses abonnés. Sur l'ensemble des trois derniers mois, cette note a été la plus consultée de ce blog. généralement ses lecteurs y arrive avec une recherche Google de type "Endeis Télécom fraude", ce qui en dit long sur l'étendu du problème. J'ai par ailleurs accumulé de nombreux e-mails de lecteurs me contant leurs déboires avec Endeis. Tous ont été présélectionnés sans leur aval suite à un simple appel téléphonique.

Lire la suite "Nous avons les moyens de vous préselectionner (Endeis Telecom, la suite...)"

janvier 25, 2006 dans Réseaux & Télécoms | Permalink | Commentaires (33) | TrackBack (0)

Bonne nouvelle, mauvaise nouvelle : HP certifie Solaris x86 sur ses serveurs

HP a officiellement annoncé la certification de ses serveurs lames et de plusieurs Serveurs Proliant à base de puces Opteron pour le système d'exploitation 64 bit de Sun (voir à ce propos la matrice de compatibilité des serveurs HP avec Solaris). HP assure également le support des pilotes développés spécifiquement pour l'OS de Sun sur ses machines. L'annonce place Solaris 10 x86 au même rang que Windows, Linux et Netware sur la liste des systèmes certifiés par HP sur ses serveurs x86.

Au premier abord l'annonce est une bonne nouvelle pour Sun. Après avoir convaincu IBM de supporter Solaris sur les serveurs lames BladeCenter, le constructeur peut désormais se targuer d'avoir ajouté HP à la liste de ses "partenaires". Et il peut aussi désormais faire passer le message que Solaris x86 est désormais une véritable alternative à Linux et Windows, y compris sur les serveurs de ses concurrents. Le problème dans les deux cas est qu'HP et IBM sont de drôles de partenaires, dont les intentions sont tout sauf amicales.

En fait dans les deux cas, le support de Solaris est une menace immédiate pour l'activité naissante de Sun dans le monde des serveurs x86. Sun a pris beaucoup de retard dans le développement de ses gammes x86 (la gamme "Galaxy" ne sera complète qu'à la fin de l'année) et ne dispose pas du large catalogue de ses concurrents. En l'état actuel de ses gammes, il peut tout juste se battre sur le marché des serveurs bi-processeurs en rack (certes plus des 3/4 du marché). Il ne dispose pas encore d'offre de serveurs lames et n'a pas non plus de modèles haut de gamme à 4 ou 8 sockets à son catalogue. D'une certaine façon, la certification de Solaris par HP et IBM sur leurs serveurs x86 ressemble donc aussi à un ticket d'entrée pour le loup dans la bergerie Sun. Elle offre à HP et IBM un moyen d'endiguer la montée en puissance des ventes de la division x86 de Sun, en permettant aux clients désireux d'adopter Solaris x86 de choisir des serveurs HP ou IBM. Avec un danger supplémentaire à terme : qu'HP et IBM tente de convertir ces clients à Linux pour couper définitivement leur lien avec Sun...

janvier 24, 2006 dans Serveurs | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack (0)

CPRM : Un joyeux exemple de l'enfer du DRM

Mon confrère et collègue Valéry Marchive pointe dans son blog les méfaits des DRM lorsqu'ils sont appliqués de façon masquée à des consommateurs lambda. A l'origine, Valéry a été contacté par un lecteur qui rencontrait des problèmes avec des DVD enregistrés sur un graveur de DVD de salon de marque Pioneer. Les DVD-Vidéo en question, créés avec le graveur en question, ne sont pas lisible sur son PC, qui lui affiche un obscur message lui expliquant que son lecteur n'est pas compatible CPRM. Ils sont également illisibles sous Linux et inaccessibles sous Mac OS X. La faute à l'inclusion par Pioneer de la technologie de protection CPRM...

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janvier 23, 2006 dans DRM | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack (1)

Apple : le business de l'iPod ressemble de plus en plus à celui des opérateurs mobiles

En moins de cinq ans, Apple a réussi à convaincre près de 40 millions d'utilisateurs d'adopter ses baladeurs numériques iPod. 40 millions d'utilisateurs, soit plus que le nombre d'abonnés combinés d'Orange, SFR et Bouygues Télécom. Et cette base installée progresse à vitesse exponentielle. Au rythme actuel, Apple pourrait passer la barre des 100 millions d'utilisateurs d'ici la fin 2006.

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janvier 12, 2006 dans Apple/Macintosh | Permalink | Commentaires (2) | TrackBack (0)

Intel : après le grand bond en avant, la révolution culturelle ?

Intel annonce aujourd'hui l'abandon de son slogan Intel Inside au profit du tout nouveau "Leap ahead". En cette période de voeux, souhaitons au numéro un mondial des processeurs, que ce grand "bond en avant" ne connaisse pas le funeste sort de son prédécesseur chinois de la fin des années 50 qui s'est traduit par un effondrement de la production industrielle et par une famine de grande ampleur en Chine.

Au cas où, on n'est jamais trop prudent, souhaitons aussi que le grand bond ne se termine pas par une "révolution culturelle". Celle de Chine en 1965 a en effet donné naissance aux trop célèbre gardes rouges et a dégénéré en un chaos répressif.


On notera avec ironie que le grand bond en avant d'Intel devenait nécessaire. l'année 2005 a sans conteste était celle d'AMD. Le concurrent historique d'Intel a grappillé des parts de marché sur le n°1 mondial tout au long de l'année et l'a aussi largement dominé sur le terrain des performances. Yonah et Dempsey devraient dans un premier temps permettre à Intel de revenir au niveau d'AMD qui ripostera en cours d'année avec ses premières puces en 0,65 nm et peut-être des version quadri-coeurs de ses puces serveurs au second semestre. On pourra alors tirer un premier bilan du grand bond en avant d'Intel...

janvier 3, 2006 dans Actualité | Permalink | Commentaires (1) | TrackBack (0)

Alerte : une faille critique sans solution menace Windows

Tous les experts l'annonçaient : un jour viendrait où des hackers réussiraient à trouver une faille dans Windows et à l'exploiter avant que Microsoft ne puisse proposer un correctif. Cet exploit dit "du jour zéro" est arrivé. Et ce n'est pas un "exploit" mais une petite centaine qui seraient déjà en activité sur Internet, ce qui fait que les spécialistes en sécurité classent la faille comme extrêmement critique. Le pire est que Microsoft, qui a admis la faille, ne dispose à ce jour d'aucun remède pour lutter contre le mal, qui peut permettre à des attaquants de prendre le contrôle à distance de PC pour en faire, au mieux du petit bois, au pire des zombies au service de je ne sais quelle cause maléfique...

La faille touche tous les systèmes Windows, même ceux qui ont été bardés des derniers correctifs de l'éditeur. Elle porte sur une défaillance dans le traitement des métafichiers Windows (format .WMF). Elle peut être exploitée lorsque l'utilisateur ouvre un de fichiers WMF "corrompu" par des hackers, que ce soit sur un site web, au travers de la messagerie, d'un système pair à pair ou de tout autre moyen. Le pire est que la faille n'est pas limitée à Internet Explorer ou Outlook. Elle touche tous les programmes comme Mozilla ou Firefox, susceptible de faire appel à la librairie de traitement des fichiers WMF de Windows.

Microsoft a reconnu la faille et a dans un premier temps annoncé via son agence de communication américaine, qu'il "prendra les mesures appropriées pour protéger ses clients, ce qui se traduira par la fourniture d'un correctif dans le cadre du processus de publication de correctifs mensuels ou au travers de la publication d'une alerte de sécurité". Il a ensuite annoncé qu'un correctif devrait être publié le 10 janvier 2006 en 23 langues sans toutefois proposer de solution pour se protéger contre la faille dans l'intérim.

En attendant le dégel à Redmond (la faille a été détectée, il y a déjà 8 jours), les administrateurs systèmes doivent donc prier ou se débrouiller comme des grands. Une possibilité pour enrayer le traitement des . WMF malicieux est tout simplement de désactiver leur traitement en modifiant la base de registre avec la commande ci-après "regsvr32 /u shimgvw.dll" et en appuyant sur OK pour valider le changement. Une alternative est de bloquer tout transfert de .WMF au niveau des proxys HTTP ou des passerelles de messagerie SMTP.


A lire aussi :
Le bulletin et les recommendations du CERT américain sur http://www.us-cert.gov/current/current_activity.html#0dayWMF


janvier 3, 2006 dans Sécurité | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack (0)

Droits d'auteurs : les députés se reverront en janvier, la SACEM se discrédite

Le coup d'éclat d'une poignée de députés, dans la nuit de mercredi à jeudi, à finalement réussi à faire dérailler l'agenda du projet de loi sur les droits d'auteurs (DADVSI), que Renaud Donnedieu de Vabres tentait de faire passer à la sauvette et en urgence à l'assemblée à la veille de Noël. Contre la volonté du ministre de la culture et de ses principaux soutiens, notamment la SACEM, le SNEP et les principaux géants des contenus, 30 députés ont réussi à faire passer deux amendements tendant à légaliser les échanges P2P contre une rémunération des auteurs.

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décembre 23, 2005 dans DRM | Permalink | Commentaires (2) | TrackBack (0)

DADVSI : la suite

Le site de l'assemblée nationale publie le compte rendu de la première journée de débats sur le projet sur le droit d'auteur à l'assemblée nationale. Il permet de se faire une excellente idée des positions de chacun et du niveau de caricature auquels en sont rendus le ministre et le rapporteur du texte pour défendre leurs positions. Il montre aussi que certains députés ont parfaitement intégré les implications du texte en matière de technologie.

Rappelons par exemple que si le texte est voté, il deviendra impossible de copier ou d'extraire de la musique d'un CD protégé (sauf sur les plates-formes adaptées). Les DVD étant protégés par un mécanismes d'encryption, la simple copie ou lecture d'un DVD sur une plate-forme non homologuée pourra être punie de 3 ans d'emprisonnement et de 300 000€ d'amende. Avec le texte, l'extraction d'un DVD et sa recompression sur un baladeur vidéo seront punies de la même façon. C'est sans doute ce que le ministre qualifie de " troisième voie, intelligente et humaniste,(...) celle de la liberté et du respect de l'autre"...

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décembre 22, 2005 dans DRM | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack (0)

Urgence, contre le DAVDSI

L'examen en urgence (si si vous avez bien lu) du projet de loi sur le droit d'auteur et les droits voisins (DADVSI) a commencé hier à l'assemblée nationale. Ce projet funeste, porté par un ministre obtu (Renaud Donnedieu de Vabre) et une poignées de lobbies, dont les multinationales du disque, le SNEP et la SACEM, est une menace pour la libre utilisation des contenus numériques, mais aussi pour l'industrie du logiciel libre et pour les auteurs. Officiellement, le DADVSI est censé lutter contre le piratage des oeuvres. Une noble cause, donc. Les moyens qu'il préconise dans ce dessein sont malheureusement les pires. Ils sont en fait promus par une poignée de multinationales des médias et par leurs séides, dans un acte désespéré (ant) de maintien du contrôle qu'elles exercent encore sur la distribution des contenus numériques.

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décembre 21, 2005 dans DRM | Permalink | Commentaires (2) | TrackBack (0)

Qui craint le grand méchant loup...

Je travaille actuellement sur un dossier serveur qui paraitra dans l'édition papier du Monde Informatique au mois de janvier. Objectif: faire le point de la progressiond es architectures banalisées dans les centres informatiques de grands comtpes et voir ou se trouvent les lignes de failles qui subsistent entre architectures banalisées (Intel/AMD, Windows/Linux) et architectures "propriétaires" (Risc/Itanium/Unix). Les discussions que j'ai pu avoir avec des utlisateurs, des SSII, intégrateurs et constructeurs sur le sujet pointent presque toutes dans la même direction : x86 va continuer à progresser mais Unix continuera à subsiter sur la niche des applications critiques.

"On peut tout faire avec des serveurs x86" m'ont expliqué plusieurs fournisseurs lors de ce dossier et c'est souvent mieux et moins cher. C'est effectivement moins cher et le baromètre idéal en est le tarif d'hébergement applicatif des grands de l'externalisation, qui facturent à peu près deux fois plus cher l'hébergement d'une application sur grands serveurs Unix que sur serveurs x86. Une telle différence diront certains, est absurde pour la même application. Pour un directeur financier, ou un directeur des achats, sans doute. Reste que si la performance sur x86 est équivalente, voire parfois supérieure, la vraie question qui hante encore l'esprit des responsables informatiques reste la disponibilité des applications critiques du SI.

En jouant de la métaphore, ce n'est pas parce que les trois petits cochons avaient tous une maison qu'elles ont résisté de la même façon au loup. Si dans le rôle du bois on met le tryptique Windows/Linux/x86 et dans le rôle de la pierre le tryptique Risc/Itanium/Unix, la question essentielle qui pourrait se poser au DSI et aux directeurs de production pourrait bien être : jusqu'à quel point avez vous peur du loup ?

décembre 21, 2005 dans Serveurs | Permalink | Commentaires (1) | TrackBack (0)

Ma banlieue dans Google...

BanlieueJ'adore la technologie mais certaines de ces applications ne cessent de me surprendre. Dans le cas présent, l'équipe web du site de l'UMP fait un usage particulièrement opportuniste de la technologie Adwords de Google. Après le sarkospam, on ne peut pas dire que l'équipe en question manque d'initiative ou de maitrise des technologies. Reste à savoir si, dans le contexte actuel, Google comme l'UMP peuvent ressortir grandis de telles applications...

novembre 7, 2005 | Permalink | Commentaires (2) | TrackBack (1)

Dell vend aussi des Athlon 64, en boîte

DellamdDell ne vend pas de systèmes à base de puces AMD. C'est en tout cas la ligne du constructeur depuis plusieurs années. Mais cela ne semble pas l'empêcher de vendre des processeurs AMD dans son magasin américain de logiciels et d'accessoires, ce qui est nouveau. C'est ce que montre la capture ci-contre. Deux conclusions possibles soit le magasins logiciels et accessoires de Dell est vraiment un supermarché et vend des Athlon 64 comme l'on vend des petits pois, soit le constructeur a dans ses cartons des PC haut de gamme à base de puces AMD... Dans les deux cas, il va devenir difficile de dire que Dell ne vend pas de l'AMD...

P.S. : merci à The Inquirer pour le lien

novembre 5, 2005 dans Actualité | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack (0)

La protection anti-copie de CD de Sony a des airs de cheval de Troie

Mark Russinovich, l'architecte logiciel en chef de Winternals Software a levé un lièvre, qui montre à quel point les majors du disque ont perdu la tête. Sony-BMG, puisque c'est de cette société qu'il s'agit, utilise sur certains de ces CD-Audio, un système de protection contre la copie et de gestion de droits numériques, dont le fonctionnement s'apparente plus à celui d'un virus ou d'un cheval de Troie qu'à celui d'un logiciel honnête. Le code, installé sur un PC par le CD-Audio, est entièrement masqué, comme dans le cas d'un cheval de Troie, et il détourne les appels standards au pilote de CD. Il n'est fourni avec aucun programme de désinstallation et plante le PC lorsqu'on tente de le retirer manuellement...

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novembre 5, 2005 dans DRM | Permalink | Commentaires (1) | TrackBack (0)

Quand IBM et Intel abusent des tests TPC-C

La lecture du blog de mon petit camarade de jeu Olivier Rafal et les résultats publiés la semaine passée par IBM, qui ont servi de prétexte à Intel pour vanter les mérites des ses nouveaux Xeon, me confirment dans mon opinion que le benchmark TPC-C, ou du moins son utilisation par les constructeurs et éditeurs est sérieusement à revoir.


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novembre 4, 2005 dans Actualité, Serveurs | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack (0)

Portabilité du numéro : un gourou sommeille en tout conseiller SFR

Fin août, je racontais sur ce blog mes griefs envers mon opérateur mobile actuel et mon intention d'en changer (voir le billet La portabilité mobile, c'est simple comme... une lettre recommandée !). Objectif : profiter d'une vraie couverture haut débit nationale, c'est à dire d'un réseau EDGE opérationnel. Pendant près de 6 ans, j'ai été le fidèle client d'un SFR plutôt efficace, plutôt innovant, mais qui à mon sens a complètement raté le virage de l'EDGE tout en ne respectant pas ses promesses sur la 3G. Résultat une couverture haut débit mobile aléatoire pour quelqu'un qui comme moi n'habite pas une grande agglomération.

Bien décidé à tester la portabilité mobile, j'ai donc, comme me l'a demandé SFR, envoyé ma lettre recommandée avec A/R pour résilier mon contrat (c'est fou comme pour ce genre de procédure les opérateurs peuvent en revenir aux vieilles technologies). Immanquablement, SFR m'envoie un premier courrier pour regretter mon départ et m'avertir qu'un conseiller va prendre contact avec moi afin de convaincre la brebis égarée que je suis de rejoindre le troupeau (c'est fou comme les clients ont parfois l'impression d'être traités comme des moutons...). L'appel du berger tant attendu arrive et une voix au téléphone me demande d'expliquer les raisons de mon départ. Je veux du haut débit mobile partout (ou presque), donc je change pour un opérateur avec un réseau Edge national . Réponse du conseiller : mais si votre problème est un problème de couverture, vu que vous avez beaucoup de points de fidélité, on peut vous proposer un nouveau mobile. La proposition m'a laissé sans voix (Je passe avec bonté sur le fait que le mobile en question me relierait de nouveau pour 24 mois à l'opérateur que je cherche à quitter).

En y réfléchissant bien pourtant, une révélation m'est apparue (je rassure mes proches, entre les moutons, les bergers et les révélations, je ne suis pas devenu mystique). En fait, ce conseiller de SFR est un gourou de la technologie : Il a trouvé la parade aux coûteux déploiements de réseaux 3G et Edge. Ce n'est pas plus de stations de base qu'il faut déployer, mais des terminaux plus puissants et plus intelligents qu'il faut donner aux utilisateurs : mon conseiller SFR vient d'inventer le réseau du futur, un réseau maillé à grande échelle, où chaque terminal est à la fois émetteur et récepteur. C'est visionnaire, sans doute autant que les ambitions de convergence de Jean-Marie Messier en 2000.

Plus sérieusement, après 15 jours d'attente, je viens de recevoir le bon de portage attendu (En fait, SFR fait bien les choses,j'ai reçu deux courriers avec le même bon de portage et une lettre de confirmation de résiliation). Ma transhumance vers Orange peut donc commencer. Mais promis, je garderai un oeil sur SFR en attendant l'avénement des réseaux maillés à grande échelle...

novembre 3, 2005 dans Réseaux & Télécoms | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack (0)

ZFS, le nouveau File System de Sun est enfin prêt

Après des mois de développement, ZFS le système de gestion de fichiers de nouvelle génération de Sun devrait enfin être intégré dans les prochaines versions de Solaris. L'équipe en charge du développement du file System (merci au Register pour le lien) a terminé ses travaux et le logiciel devrait être prochainement disponible via Solaris Express, avant d'être livré en standard avec les futures versions de l'OS UNIX de Sun.

Il est à noter qu'avec ZFS, Sun est le premier éditeur d'OS à fournir un file system natif doté de capacités de virtualisation de stockage. ZFS est un file System 128 bit qui promet entre autres la gestion de volume de très grande capacité avec des performances élevées et une fiabilité totale des données. Pour cela ZFS assure une protection des données par checksum de 64bit. Le système de gestion de fichiers est aussi décrit par Sun comme auto-administrable, au sens où il accomplit lui même l'ensemble des tâches de maintenance et d'optimisation de performance. Une description sommaire des capacités de ZFS est consultable sur le web de Sun.

novembre 3, 2005 dans Actualité, Serveurs, Stockage | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack (0)

IBM fait du pied aux clients de Sun avec le support de Solaris sur BladeCenter

Je l'écrivais hier sur le web du monde Informatique, IBM va supporter Solaris 10 x86 sur ses lames serveurs Opteron et Xeon 64 bit pour BladeCenter. Big Blue devient ainsi le premier grand fournisseur de serveurs à fournir un support complet de Solaris sur ses serveurs lames (NDLR : Sun ne dispose à ce jour pas d'offres de serveurs lames, même si un châssis et des lames sont attendus au premier semestre). L'annonce étend le partenariat existant entre Sun et IBM qui s'était déjà engagé en juin dernier à porter WebSphere, DB2, les outils d'administration Tivoli et les outils de développement de Rational sur Solaris x86

Jonathan Schwartz, le patron de Sun, n'a pas manqué de se féliciter de cette coopération de Big Blue sur son Blog : "[la décision d'IBM] de fournir un large support de Solaris sur BladeCenter leur donne une avance sur les autres fournisseurs, en faisant [du BladeCenter] un produit vraiment agnostique en matière d'OS. IBM ajoute de la valeur au BladeCenter en optimisant Solaris pour ses plates-formes matérielles et ajoute du volume à la communauté Solaris. Il prouve aussi que le meilleur choix pour les clients est en fait d'avoir vraiment le choix".

Ce à quoi IBM a répliqué, selon nos confrères de The Register : "Nous accueillons à bras ouvert les clients Solaris qui on choisit de migrer vers la plate-forme BladeCenter pour simplifier et optimiser leur infrastructure informatique".

On peut être partenaires, mais rester concurrents...

octobre 28, 2005 dans Actualité, Serveurs | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack (0)